UNIJEAPAJ
Union Internationale des Jeunes Ecrivains et Artistes pour la Paix, l'Amour et la Justice
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JEUNE AMBASSADEUR POUR LA PAIX JAP
Dans le cadre de son programme de formation : « Jeunes Ambassadeurs pour la Paix » (JAP), l’Union Internationale des Jeunes Ecrivains et Artistes pour la Paix, l’Amour et la Justice (UNIJEAPAJ), avec le soutien du Ministre de la jeunesse, a lancé le samedi 28 Avril 2007 dans ses locaux situés au quartier Mvog-Ada face direction des Impôts, le premier module du séminaire de formation destiné à toute la jeunesse sensible à la problématique de paix. Il s’agissait au travers de celui-ci de poser les Jalons d’un enseignement d’un genre nouveau en entraînant les participants dans les méandres du thème retenu pour la circonstance à savoir : l’univers de la Paix.
Par ailleurs, le séminaire de formation en aurait-il été un sous la présence de séminaristes qui ont répondu favorablement à l’appel de détresse de l’UNIJEAPAJ ; détresse d’un monde pris en otage par crises multiformes. Soit au total, ils étaient 48 jeunes de différentes sensibilités à être venus s’imprégner des valeurs cardinales qui font le socle de l’existence humaine à savoir l’amour, la paix et la Justice qui, conjuguées ensemble, participent de la pacification des relations internationales, interétatiques, intercommunautaires et de manière plus
restreinte les relations inter- individuelles.
Cela étant, pour les intervenants, l’UNIJEAPAJ a fait appel à l’expérience et à l’expertise
de quelques orateurs. Il s’agit en l’occurrence de :
1- Docteur Eugénie OWONA NDOUGUESSA, enseignante et inspecteur national de Pédagogie
au ministre des enseignements secondaires.
2- Docteur WALTER SAMAH, historien enseignant à l’université de Yaoundé I, Président de
l’association Campus pour la Paix et le Dialogue,
3- Docteur Justine DIFFO, juriste et enseignante à la faculté des sciences
Juridiques et politiques de l’université de Yaoundé II -SOA.
4- Eric Roméo NANA, économiste enseignant à l’université de Yaoundé Sud
5- Pacifique Alphonse HITIMANA, Président fondateur de l’UNIJEAPAJ.
Les travaux ont débuté alors qu’il était 14 h 05 par l’exécution de l’hymne nationale puis de
l’hymne de l’UNIJEAPAJ. Après la déclamation du poème intitulé « Bonjour Justice » de Patrice
NDZANA, le mot de bienvenue sera prononcé par le Président fondateur de l’UNIJEAPAJ qui au
passage va justifier le séminaire de formation "Jeune Ambassadeur pour la Paix" en le situant par
rapport au contexte ambiant marqué par les crises de toutes sortes, par la haine, par l’injustice ; toutes
choses qui ne sont pas propices à l’édification d’un monde de Paix.
Le premier orateur en la personne du docteur Eugénie OWONA NDOUGUESSA, a entretenu
les participants sur le sous thème intitulé « la Paix ». En bonne pédagogue, elle a adopté la méthode
participative pour décrypter le concept de paix au travers d’un texte d’application du célèbre chanteur
gabonais pierre AKENDENGUE, intitulé "Un conte du roi Orei". Au terme de la lecture de ce texte s’est
soulevé un questionnement qui a fait débat. - Est-il réellement possible de vivre dans la Paix ? - La Paix
reste t-elle une valeur ou alors n’est-elle qu’un mot vide de sens ? - Comment faire passer le message de
paix afin de trouver la tranquillité sereine de l’âme et une quiétude que rien ne trouble ?
Docteur Walters SAMAH, après la mise en considération des participants par sa devancière,
quant à lui élaboré sur 3 concepts: conflits, Paix et culture de la Paix. Ayant opté à son tour pour la méthode
interactive, il a de prime à bord procédée à une définition conceptuelle. La Paix prise sous la prime de
l’absence de conflit entraîne une perception limitée de celle-ci. Car cette vision ne tient pas toujours compte
des autres paramètres qui font de la Paix un concept polysémique. La Paix comme sécurité humaine ou
individuelle et donc Paix de l’âme, Paix intérieure ; la paix comme justice sociale etc. Cela étant, il faudrait
noter que selon les Nations Unies, la culture de la Paix s’entend comme un ensemble de valeurs, d’attitudes,
de comportements et de modes de vie, qui rejettent la violence, préviennent les conflits et s’attaquent à leurs
racines par le dialogue et la négociation entre individus, entre Etats. De cette définition, il ressort que la culture
de la Paix est liée à la prévention et à la résolution des conflits. Elle a comme valeurs la convivialité, le partage
et le respect des droits de chacun.
La culture de la Paix est, au demeurant un état d’esprit qui peut être cultivé et renforcé par l’éducation et
le respect des droits humains. Il a de même insisté sur les principes d’équité sociale et non d’égalité puis invité
chacun à comprendre la théorie de l’ « ubuntu ».
Le docteur Justine DIFFO, intervenant en troisième position a pour sa part axé son intervention sur une
attitude qui à son sens, stimulerait la restauration d’un climat de paix. Elle a notamment fait allusion au respect des
lois de la diversité et de la différence.
Dans une société, dans une communauté, la loi de la différence exige de diversité tout aussi ethnique,
tribale, raciale que culturelle et donc sociologique. Et aussi chaque citoyen est en droit d’exiger ses droits.
Une autre dimension liée au concept de paix a été exposée aux séminaristes par le quatrième
orateur en la personne d’Eric Roméo NANA. Il a notamment fait le lieu entre le concept de Paix et celui de
développement durable. Cette autre approche a permis aux participants d’appréhender la relation Paix
et développement durable à un triple niveau : - la Paix comme préalable au développement durable, - la
Paix comme comptable du développement durable,- la Paix comme finalité du développement durable ;
Enfin, prenant la parole en dernier lieu, après une ponctuation musicale sur la paix de l’artiste
musicien de l’Union Ety Bitjo, le président fondateur de l’UNIJEAPAJ, HITIMANA Alphonse Pacifique
a élaboré sur le sous thème : « la tragédie de l’histoire ». Il est à cet effet revenu sur l’historique de l’Union
Internationale des Jeunes Artistes et Ecrivains pour la Paix, l’Amour et la Justice en insistant sur les
circonstances, les évènements qui ont conduit à la création de l’Union depuis son Rwanda natal jusqu’au
Cameroun en passant par le Congo Kinshasa et le Congo Brazzaville.
Au demeurant, de ce premier module du séminaire de formation : "Jeune Ambassadeur pour la Paix",
il est à retenir qu’une initiative africaine est née et a besoin de soutien massif multiforme tant de la
communauté nationale qu’internationale.
Surtout il s’agit d’une initiative de jeunes qui ont pris sur eux de mettre le pied à l’étrier pour promouvoir
et défendre la Paix partout où elle se trouve menacée. Par cette action, la jeunesse extériorise un sentiment clair.
La maison monde est en perpétuel chantier et des pièces qui en font partie, elle n’entend pas occuper la salle d’attente.
Elle entend participer à sa manière et avec ses moyens à l’édification d’un monde pacifique, un monde à l’abri de la haine,
de l’injustice… la Paix est possible.
Pacifique Alphonse HITIMANA
Président d’UNIJEAPAJ
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Formation : « JEUNE AMBASSADEUR POUR LA PAIX » (JAP II) du 26 mai 2007
L’Union Internationale des Jeunes Ecrivains et Artistes pour la Paix, l’Amour et la Justice (UNIJEAPAJ) a organisé
le samedi 26 Mai 2007 dans ses locaux le second niveau de son projet de formation "Jeune Ambassadeur pour la Paix" (JAP),
dont le thème était : "la Paix, un phénomène de plus en plus bafoué dans le monde". Après un niveau I très édifiant et qui portait
sur "l’univers de la Paix" le niveau II quant à lui a accueillit M. NGUEND Nazer, Doctorant en sciences politiques, conseiller principa
l de Jeunesse et Animation en service au Ministère de la Jeunesse et le Docteur SAMAH WALTER. La formation a débuté à 14 H 15
min par l’exécution de l’hymne Nationale du Cameroun suivi de l’hymne des Ambassadeurs pour la paix ensuite le mot de bienvenu
du Président d’UNIJEAPAJ, puis parole est donnée au Docteur SAMAM pour nous entretenir sur le sous thème : "les mécanismes
régionaux et sous régionaux de prévention, de gestion et de révolution des conflits en Afrique". Intervention au cours de laquelle,
nous avons pu noter l’importance des organismes africains tels que : l’Organisation de l’Union Africaine (OUA)
devenue Union Africaine (UA) et de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans leur participation à la stabilité
sociopolitique du continent, au maintient du respect des lois, des traités et des chartes, au respect des droits de l’Homme, au rôle
de médiateur joué dans la résolution des conflits et au respect de la souveraineté des Etats.
Cette Intervention qui n’a laissé aucun participant indifférent a fait débat et a suscité de nombreuses questions .A près une
ponctuation musicale demandée par le modérateur du jour en la personne de M. NOUMSI BOUOPDA Gervais de Collins a permis
à l’intervenant de souffler un moment après cet enseignement ô combien édifiant. L’artiste Etienne BITJOKA (ETI BITJO) nous a donc
entretenu avec un morceau intitulé "Paix, où es-tu ?" accompagné de l’assistance.
Après cette pause, l’intervenant, le Docteur SAMAH nous précise en ce qui concerne la première question que nous devons savoir
que le conflit en soi n’est pas toujours négatif d’autant plus qu’il est inhérent à l’existence humaine. C’est vrai, il peut y avoir
destruction des infrastructures et même mort d’Homme, mais un conflit bien géré peut être source de stabilité à long terme.
Pour la seconde question, il nous informe que les Etats-Unis d’Afrique sont un projet initié par le panafricaniste KRUMAH soutenu
aujourd’hui par El Hadj KHADAFI qui consiste à réunir plusieurs Etats en un seul à l’exemple des Etats-Unis d’Amérique, pour le
fonctionnement en coopération mais ce projet souffre encore de lacunes pour sa mise en place et un fonctionnement en
coopération ne serait que bénéfique pour l’Afrique.
Après cette instructive intervention du Docteur SAMAH Félicité par son homologue M. NGUEND Nazer, c’est autour de celui de
prendre la parole et de nous entretenir sur le sous thème : "La Paix, un phénomène de plus en plus bafoué dans le milieu
extrascolaire."
Après avoir procédé à une définition conceptuelle du milieu extrascolaire en ce sens, environnement, entourage, groupe
social situé en dehors de l’école classique, milieu riche, plaisant, complexe et très exigeant. Milieu où on rencontre toute
catégorie d’individus possédant de multiples différences qui peut être une église, un club, une association.
Ensuite, l’intervenant nous a expliqué la différence entre le milieu scolaire et le milieu extrascolaire en disant qu’en milieu
scolaire, nous rencontrons des individus ayant un même but (acquérir le savoir), vêtu de façon identique (arborant un uniforme)
et soumis à une ligne de conduite unique. Alors qu’en milieu extrascolaire, la différence de classe sociale se fait ressentir.
En milieu scolaire, on ne saurait distinguer l’enfant d’un Monsieur Nantis de celui d’un Monsieur démuni à cause de
l’uniforme qu’il arbore d’où l’affectivité a été retirée. Ce qui n’est pas le cas en milieu extrascolaire où l’opulence des uns
manifesté par le mode de vie, face à la misère et aux difficultés des autres, créée des foyers de tension dans les cœurs qui
plus tard affectent le comportement. Ce qui fait du milieu extrascolaire le noyau de plusieurs problèmes. A cet effet, une tentative
de solution est proposée par l’intervenant en ce sens qu’il exhorte les uns et autres à accepter la différence individuelle, ceci en
fonction de la culture et de la citoyenneté. Nous devons lors de nos entretiens avec les individus du milieu extrascolaire adopter
une approche :- non directive introduire les valeurs démocratiques dans le processus de prise de décision (Vote, consensus).-
personnalisée, parler en fonction de la nature, du passé et du niveau de compréhension de chaque individu,- chercher à nous
accommoder aux habitudes du milieu, on ne saurait se rendre auprès des villageois revêtu de costumes, il se dégagera déjà une
différence sociale qui les rendraient certainement insensibles aux messages que nous voulons véhiculer.
M. NGUEND a clôturé son intervention en nous précisant que des conflits latents ne doivent par exister au sein des
groupes, qu’un bon leader est un bon manager, qu’il nous faudrait avoir des réseaux d’informations pour pouvoir résoudre
les problèmes avant qu’ils n’explosent et que nous sommes appelés à être toujours à l’écoute des opinions de tous et ne
jamais oublier l’intervention d’un individu. Tout de suite après son mot de fin, des réactions fusaient dans l’assistance mais
pour lui permettre de souffler, un sketch a été présenté par DONGMEZA Louis, Etudiant à l’Université de Yaoundé I, après quoi
est venu la séance des questions .
Après notre enquête les jeunes avouent n’avoir jamais eu à participer à ce genre de formation tout simplement parce
que d’après eux, il n’en existe pas et si tel n’est pas le cas, ils ne sont tout simplement pas informés.
Il est donc nécessaire que les pouvoirs publics organisent des formations à l’endroit des jeunes pour les édifier sur
les notions de paix, pour les sensibiliser sur leur importance dans le processus de développement de leur pays, sur la
nécessité pour eux de s’adapter aux conditions auxquelles ils sont soumis et de trouver des voies et moyens de sortie
au lieu de se livrer à l’abandon, au découragement, à la lassitude, et aux méthodes frauduleuses parfois immorale pour
parvenir à leur fin, mais de donner en toute circonstance le meilleur d’eux.
Le niveau II de la formation "Jeune Ambassadeur pour la Paix" a pris fin aux environs de 19 H 30 par la présentation
du comité d’organisation dont le Président était M. ANABA Claude Anicet.
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Pacifique Alphonse HITIMANA
Président de UNIJEAPAJ