UNIJEAPAJ

Union Internationale des Jeunes Ecrivains et Artistes pour la Paix, l'Amour et la Justice

Département Humanitaire

LA DESCENTE SUR LE TERRAIN A LA RENCONTRE DES

ENFANTS DE LA RUE le 10 MARS 2007

 

Le 10 mars 2007, l’UNIJEPAJ à l’occasion de la célébration de son premier a anniversaire a opéré une descente sur le terrain à la rencontre des enfants de la rue.

            A cet effet, l’UNIJEAPAJ a rencontré plusieurs enfants de la rue au boulevard du 20 mai dans l’après-midi. C’est ainsi que des échanges ont eu lieu entre les membres de l’union et les enfants défavorisés, comme ce dialogue avec deux jeunes enfants de la rue dont voici la teneur :

  • UNIJEPAJ : Comment vous appelez-vous ?
  • Enfant de la rue : Moi c’est ISSA Seydou, 14 ans et BELLO Mamadou, 12 ans
  • UNI : D’où venez-vous ?
  • E.R. : De Ngaoundéré
  • UNI : Comment avez-vous fait pour vous retrouver dans la rue ?
  • E.R. : On a payé le train avec de l’argent qu’un ami a volé à sa mère, nous sommes arrivés ici, certains sont allés à Douala et d’autres sont rentrés à Ngaoundéré.
  • UNI : Où dormez-vous ?
  • E.R. : Au marché central en bas des tables.
  • UNI : Comment faites-vous pour manger ?
  • E.R. :On ramasse les bouteilles le jour et la nuit, on les vend pour manger.
  • UNI : Où sont vos parents ?
  • Bello : Ils sont morts
  • UNI : Vous êtes ici depuis quand ?
  • E.R. : Depuis janvier 2007
  • UNI : Voulez-vous rentrer à Ngaoundéré ?
  • E.R. : Oui

Comme les deux jeunes et Bello, Arno KENFACK a bien voulu témoigner.

  • Arno KENFACK : je viens de Bagangté. Je suis venu avec mon grand frère Junior KENFACK. On habitait chez notre oncle à Baganté, on travaillait au champ. Mon grand frère voulait découvrir la ville, il m’a emmené, on a pris le car pour Yaoundé en aventure.
  • UNI : Où est ton grand frère ?
  • Amo : Il se ballade aussi dans le rue
  • UNI : Veux-tu rentrer à Bagangté ?
  • Amo : Je veux rentrer

Dans un esprit de convivialité avec ces interlocuteurs assez spéciaux, l’UNIJEAJ a prévu pour la circonstance des petits pains, des jus en sachets, mais aussi des vêtements de tout genre (tricots, pantalons, blousons, chaussures…à qui ont été remis à une trentaine de la rue présent, très heureux de les recevoir.

Mais des témoignages aussi poignants que choquant sont quelques fois venus jeter un froid sur l’atmosphère conviviale qui régnait, comme celui d’AMBADIANG Jackson (14 ans) qui a été accusé par la voisine d’avoir volé son pagne du 8 mars et son père l’a alors chassé de la maison s’il ne revient pas avec le pagne. Le jeune Jackson était donc enfant de la rue depuis seulement 3 jours.

D’autres enfants de la rue ont bien voulu se présenter, ils sont :

  • Elvis FOTSO (17 ans)
  • Jojo, je viens d’Obala depuis 2006
  • Molah GONZO (13 ans)
  • Patrick KIZOULBER (21 ans)
  • BOUBA (16 ans)
  • Bonordi Gérémi (17 ans)
  • Ousmanou (15 ans)
  • Ibrahim Daouda

Pour le cas de AMBADIANG Jackson, l’UNIJEAPAJ a délégué quelques personnes qui devait amener le jeune chez son père et jouer un rôle de médiateur pour ramener le père à reprendre conscience et accepter le retour de son fils à la maison.

Un contact a été maintenu avec les jeunes Bello et Issa pour une prochaine rencontre en vue de les aider ;

Présidée par le président de l’UNIJEAPAJ M. HITIMANA Pacifique, la descente s’est terminée aux alentours de 17 heurs.

 

 

                              LA JOURNEE INTERNATIONALE DE L’ENFANT AFRICAIN LE  16 JUIN 2007

 

A l’occasion de la journée Internationale de l’Enfant Africain, l’après-midi du 16 Juin 2007 était tout particulier au siège de l’Union Internationale des Jeunes Ecrivains et Artistes pour la Paix , l’Amour et la Justice (UNIJEAPAJ), Ambassadeurs pour la Paix et leaders des Nations.

            En effet, après le 10 Mars 2007, l’exploit devait être réitéré ce 16 Juin 2007 et pour ce faire, les préparatifs allaient bon train au siège d’UNIJEAPAJ, où les membres, conscients de l’action à mener, faisaient parvenir au bureau, vêtements et souliers qui devaient être remis pour l’occasion à nos jeunes frères vivants et évoluant dans des conditions primitives dans la vie.

Pour ce, une opération « pièce – jaune » avait déjà été ouverte deux semaines auparavant par le président – Fondateur M. HITAMANA Alphonse Pacifique et les fonds retenus devaient servir au paiement du nécessaire devant leur être remis ce jour.

            Après une brève réunion de mise au point, ce samedi, le déploiement des membres a été planifié par le secrétaire Exécutif National, M. EDOUKA EWANE Christian, qui en homme de terrain averti, a séparé le groupe en cinq équipes aux missions bien définies. Tandis qu’une était chargée de se rendre dans une boulangerie de la place pour le nécessaire gastronomique, une autre devait se rabattre avec tous les équipements au jardin statut Charles ATANGANA, lieu de rassemblement. Les trois autres équipes quant à elles, avaient la lourde tâche, d’aller à la recherche de nos jeunes frères pour les ramener vers le point de ralliement.

            C’est ainsi qu’après avoir trouvés certains au boulevard du 20 Mai, d’autres plus loin carrefour WANDA (collège la Retraite ) et au marché central, nous les avons abordés avec beaucoup de tact comme nous l’avait conseillé M. NGUEND Nazer lors de la formation « Jeune Ambassadeur pour la Paix  » niveau II.

            Certains nous ayant reconnus, d’autres étaient malgré tout réticent à notre arrivée, mais ont vite compris que nous n’étions pas là pour leur causer du tord.

Après un bref échange, pour leurs faire comprendre les raisons de notre présence, nous avons pu recenser vingt-six (26) Jeunes que nous avons conduit au point de  ralliement, où nous attendaient déjà les autres équipes.

            La mise en place effectuée, les personnes étrangères au groupe présentent sur les lieux étaient à la fois perplexes et craintives, vue la tenue vestimentaire de nos Jeunes frères, et pourtant, eux aussi ont droit à des moments de plaisir dans les jardins publics !!!

            Néanmoins, nous les avons informés sur le fait que ce jour, tous ensembles, étions honorés à l’occasion de la Journée Internationale de l’Enfant Africain et c’est la raison pour laquelle, nous nous sommes une fois de plus rapprochés d’eux pour commémorer ce jour qui nous rappelle le meurtre de nos jeunes frères de SOWETO en Afrique du Sud, qui ne demandaient rien d’autres qu’une vie sans discrimination.

            Après avoir écouté leurs histoires, à la triste, remplis d’amertume et inimaginables, à l’instar de celle de jeune DAOUDA qui, vit dans la rue depuis l’âge de 4 ans.

Ayant emprunté un jour par innocence le train pour s’amuser, comme le faisaient ses grands frères. Le jeune DAOUDA ignorait la conséquence qu’un tel acte allait apporter dans sa vie. Il s’est vu déporter de Garoua ville natal pour Yaoundé et depuis lors est sans nouvelles des membres de sa famille.

            Sa jeune enfance dans la rue a été un véritable calvaire, récupéré alors par des aînés de la même région vivant dans la rue, il a été victime à plusieurs reprises de toutes sortes d’abominations sexuelles. Il avoue avoir touché et continue de toucher toutes sortes de drogues. Et pour se nourrir au quotidien, il lave des salles de jeux contre la modique somme 100 F par salle. N’est-ce pas ça l’exploitation des enfants !!! Ce qui l’a donc conduit très souvent à « empreinte » le sac des dames négligentes.

            Face à un pareil témoignage, nous percevons mieux l’affirmation de Jean-Jacques ROUSSEAU : « L’homme naît bon, mais c’est la société qui le corrompt ».

            Des témoignages ont ainsi succédé, ne laissant indifférents aucun de nous au point où nous n’hésitions pas à leurs donner nos ultimes frais de transport pour qu’ils puissent, ne serais-ce que se procurer des lames de rasoir et du savon.

            Parmi eux, se trouvaient deux (2) centrafricains, qui ont imploré de trouver un moyen de les aider à pouvoir regagner leur pays. Ce qui nous comptons bien faire, en interpellant au travers de ces écrits, des âmes sensibles, des personnes pouvant laisser parler leur cœur et ne refoulant pas le sentiment humain résident en eux, en venant en aise à ses jeunes qui ne demandent qu’à être insérer dans des foyers d’accueil où ils pourront être soumis à un programme de réinsertion sociale. Ensuite, nous avons pu passer à la phase de distribution des vêtements tout en partageant le modeste apéritif que nous avions préparés pour l’occasion et le moments a été choisi par ENYOUM Salomon, jeune collégien, membre d’UNIJEAPAJ, pour intéresser certains parmi eux à ses œuvres d’arts, moments par là que la jeunesse à plusieurs moyens de faire valoir la force qu’elle constitue.

            C’est donc dans un climat convivial et très amical que nous avons pris congés de nos amis en, leur promettant à la clé de la prochaine rencontre un match de football.

 

……………………………………..                  Christian Ewane Edouka SEN

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